On estime que dans 20% des cas l’infertilité du couple est d’origine masculine , par ailleurs pour 30% des couples l’infertilité est d’origine mixte à la fois masculine et féminine
L’étude du sperme est donc une étape indispensable dans l’exploration du couple infertile
1 LE SPERMOGRAMME
Le spermogramme étudie les caractéristiques physico-chimiques d’un échantillon de sperme éjaculé.
Le recueil de sperme se fait par masturbation au laboratoire après une période d’abstinence comprise entre deux et cinq jours.
Les résultats du spermogramme peuvent fluctuer d’un examen à l’autre. Les spermatozoïdes se renouvellent par vague tous les 74 jours . Aussi il est important de respecter un délai de 2 à3 mois pour faire un nouvel examen de contrôle.
Tout problème de santé aigu peut altérer une vague de spermatozoïdes. Une forte fièvre, un abcès dentaire, une intervention chirurgicale peuvent être à l’origine d’une baisse très brutale de la qualité du sperme. Il est important de toujours réaliser un examen de contrôle à distance avant de conclure à une anomalie durable des paramètres spermatiques.
1.2 TEST DE MIGRATION-SURVIE
Cet examen est dans la grande majorité des cas couplé au spermogramme et sera donc réalisé sur le même recueil si le prescripteur en a fait la demande.
Il s’agit plus d’un examen à orientation thérapeutique que diagnostique. Il consiste à déterminer, après centrifugation du sperme sur un gradient de densité, le nombre de spermatozoïdes vivants et mobiles qui peuvent être isolés d’un éjaculat. C’est à partir de cette donnée que l’on pourra choisir le type de technique d’AMP réalisable; toute technique, insemination intra uterine, FIV ou ICSI.
1.3 SPERMOCULTURE – ANALYSE D’URINE
Il s’agit d’un examen bactériologique du sperme . Parfois totalement asymptomatique la présence de germe dans le sperme peut expliquer certaines anomalies comme la présence d’une quantité trop importante de globules blancs dans le sperme ( leucospermie) , les troubles de la vitalité ( nécrospermie), ou de la mobilité ( asthénospermie) des spermatozoides.
La spermoculture sera également couplée à la recherche dans le premier jet urinaire d’autres germes tels que chlamydiae et gonocoques.