EFFETS SECONDAIRES ET RISQUES DES TRAITEMENTS

A Effets secondaires fréquents

•  Sensibilité, rougeurs et ecchymoses aux points d’injections
• Réactions allergiques locales (démangeaisons, rougeurs ) surtout observées avec certains patchs d’oestradiol et les injections de ganirelix ( orgalutran-Fyramadel)
•  Nausées
•  Fatigue
•  Sensibilité des seins
•  Augmentation des secrétions vaginales

B Complications plus sévères

Elles sont rares, inferieures à 1% des cas.

• Syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHSO)

Lors d’un traitement pour FIV il existe toujours une hyperstimulation ovarienne contrôlée necessaire à la croissance de plusieurs follicules sur chaque ovaire. Chez les femmes jeunes avec des ovaires riches en follicules ou les femmes présentant un syndrome des ovaires micropolykystiques le risque de SHSO est plus important et apparait surtout en cas de grossesse. Il est le plus souvent modéré et se traduit par un ballonnement abdominal parfois associé à des douleurs pelviennes avec une augmentation de volume des ovaires et l’apparition d’une faible quantité de liquide dans le pelvis. Il nécessite du repos à la maison et une prévention des complications thrombo-emboliques (phlébites-embolie pulmonaire) par des injections d’anticoagulants.

Dans de très rares cas ( inférieur à 1% ) le SHSO peut etre beaucoup plus sévère et etre responsable de déshydratation sévère , épanchement de liquide dans la cavité abdominale, autour des poumons et du coeur , insuffisance rénale, phlébite et embole pulmonaire.

• Torsion d’annexe

De façon très rare l’augmentation de volume des ovaires liés au traitement de stimulation et le nombre important de follicules en croissance sur chaque ovaire peut entrainer une torsion d’annexe. Il apparait alors une très violente douleur pelvienne qui nécessite de consulter rapidement. Il est le plus souvent necessaire de réaliser une intervention chirurgicale par coelioscopie pour détordre l’ovaire et sauvegarder sa vascularisation.

• Kystes ovariens

Sans gravité ces kystes sont d’origine fonctionnelle, en rapport avec la stimulation ovarienne. Ils peuvent cependant par leur volume etre à l’origine de douleurs voire de torsion d’annexe.

•  Complication thrombo-emboliques

L’utilisation d’hormones synthétiques comme les formules oestroprogestatives, les oestrogènes par voie orale mais également l’élévation des taux circulants d’oestradiol en rapport avec le traitement de stimulation ovarienne entrainent des modifications biologiques de la coagulation.

La thrombose est l’oblitération d’un vaisseau sanguin veineux ou artériel par un caillot sanguin.

L’incidence des évènements thrombo-emboliques veineux dans le cadre d’un traitement par AMP est faible. Selon les données de l’agence de la biomédecine le risque global est de 0.26% des cas en cas de grossesse et augmente en cas de syndrome d’hyperstimulation ovarienne à 1.78% des cas.

Il augmente avec l’âge de la patiente, les antécédents personnels de thrombose veineuse, les maladies de la coagulation appelées thrombophilies. Les longs voyages augmentent aussi le risque de survenue d’une thrombose veineuse.

Les accidents thrombo-emboliques artériels sont tres rares, en l’absence d’études épidémiologiques leur incidence n’est pas connue. Un syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère est presque toujours présent.

La ponction ovarienne est un geste réalisé par voie vaginale, sous contrôle échographie comportant peu de difficultés techniques.

Cependant comme tout acte chirurgical elle peut comporter certains effets secondaires et risques.

• Douleurs pelviennes le plus souvent modérées et calmées par antalgiques classiques
• Infection urinaire
• Saignement ovarien ou intra péritonéal o
  • Risque inférieur à 0.5% des cas
  • Peut rarement nécessiter une intervention chirurgicale par coelioscopie
•  Infections pelviennes
  • Risque inférieur a 0.4% des cas
  • Favorisées par l’existence d’endométriose ou des antécédents d’infections pelviennes (salpingite, hydrosalpinx ) .
  • Peuvent nécessiter un traitement par antibiotiques voire une intervention chirurgicale en cas d’abcès pelvien
•  Lésion des organes de voisinage : exceptionnelles
  • Vessie
  • Uretère
  • Intestin
  • Vaisseaux sanguins pelviens

La réalisation du transfert embryonnaire ou de l’insémination intra-utérine est un geste simple qui ne nécessite pas d’anesthésie générale et qui est quasi indolore .

Cependant de façon très rares peuvent survenir quelques crampes pelviennes au passage du cathéter dans la cavité utérine ou un très léger saignement.

Exceptionnellement des cas d’infections utérines (endométrites) ont été rapportés et nécessitent un traitement antibiotique.

La très grande majorité des grossesses obtenues par AMP évolue normalement. Tout comme pour les grossesses obtenues naturellement on peut cependant observer des complications obstétricales.

•  Grossesses extra-utérines : Inférieur à 2% des grossesses
  • La grossesse se développe en dehors de l’utérus, le plus souvent dans une trompe ou de façon très rare sur un ovaire ou dans le col.
  • Le traitement peut etre médical dans les formes diagnostiquées précocement ou chirurgical
•  Fausses couches spontanées précoces

Le taux de FCS précoces est identique à celui de la population générale et est lié à l’âge de la femme. Il varie entre 10% et 40% pour les patientes après 40 ans.

•  Grossesses multiples
  • Elles sont plus fréquentes apres insémination intra utérine o
  • Elles peuvent survenir apres transfert d’un unique embryon qui se dédouble secondairement

Les grossesses multiples exposent à des complications obstétricales plus fréquentes

•  Diabète gestationnel
•  Hypertension artérielle et pré-éclampsie
• Accouchement prématuré avec risques de séquelles respiratoires et neurologiques
• Hémorragie de la délivrance
• Naissance par césarienne