Selon l’organisation Mondiale de la santé (OMS) un couple est considéré infertile lorsqu’aucune grossesse n’a été observée après deux ans de rapports non protégés. Il paraît cependant raisonnable de commencer à explorer le couple après un an de rapports et ce d’autant plus que la femme avance en âge.

Quelle que soit l’origine de l’infertilité il est nécessaire d’explorer les deux membres du couple de façon conjointe. L’ensemble des résultats constitue une «  photographie » de la situation qui permettra de proposer une prise en charge adaptée et personnalisée au couple.

1 DOSAGES HORMONAUX

Les dosages hormonaux sont réalisés à partir d’un échantillon de sang prélevé entre le 2ème et le 5ème jour des règles. Certains permettent d’évaluer la réserve ovarienne ; FSH, LH, Oestradiol et AMH. D’autres ont pour but de rechercher une cause à des irrégularités menstruelles : Prolactine, delta4-Androstenedione, testostérone, 17 Hydroxy-progestérone.

2 ECHOGRAPHIE PELVIENNE -HYSTEROSONOGRAPHIE

Examen indispensable, l’échographie pelvienne permet l’analyse morphologique des organes génitaux internes, utérus et ovaires. Les trompes normales ne sont pas vues en échographie. L’échographie 2D, complétée d’un examen 3D, évalue l’utérus, et d’éventuelles pathologies telles que fibromes, adénomyose, synéchies, polypes endométriaux, malformations utérines. L’échographie pelvienne peut être associée à une hystérosonographie qui permet une analyse plus fine de la cavité utérine et peut parfois se substituer à l’HYSTEROSCOPIE .

3 HyCoSy: HYSTEROSALPINGO CONTRAST SONOGRAPHY

Cet examen permet une évaluation des trompes et est réalisé par des opérateurs entrainés dans le même temps que l’échographie pelvienne.
Un gel mousse échogène est injecté dans le col de l’utérus et remplit progressivement la cavité uterine. La progression du produit est suivie dans les trompes et permet de s’assurer de leur perméabilité ou au contraire de diagnostiquer des obstructions tubaires.

4 HYSTEROSALPINGOGRAPHIE – SALPINGOGRAPHIE SELECTIVE et REPERMEABILISATION TUBAIRE

L’hystérosalpingographie est une examen radiologique qui consiste à évaluer de façon indirecte, après injection d’un produit de contraste iodé dans la cavité utérine , la cavité utérine et la perméabilité des deux trompes. Il est réalisé par un radiologue, en première partie de cycle menstruel, en dehors de tout épisode d’infection génitale.

Lorsqu’une trompe semble être obstruée à sa naissance, dans sa partie proximale, il est possible de tenter de la reperméabiliser par un cathétérisme tubaire sélectif. Cet examen consiste à introduire sous contrôle radioscopique une sonde préformée très fine dans la cavité utérine jusqu’à la naissance de la trompe. Le produit de contraste est alors injecté directement dans la trompe pour réaliser une salpingographie sélective.
Si l’obstruction de la trompe se confirme , le radiologue tentera de lever l’obstacle en poussant doucement le cathéter dans la portion proximale de la trompe.

5 HYSTÉROSCOPIE DIAGNOSTIQUE

Contrairement à l’hystérosonographie ou l’hystérosalpingographie qui ne permettent qu’une exploration indirecte de la cavité utérine, l’hystéroscopie permet de visualiser directement l’intérieur de la cavité utérine.

Cet examen peut se réaliser au cabinet du gynécologue sans anesthésie. Il a lieu en première partie de cycle menstruel, en dehors de tout épisode de saignement ou d’infection génitale. L’hystéroscope diagnostique peut être souple ou rigide, son diamètre est de l’ordre de 3,5 mm. Dans tous les cas, il est introduit d’abord dans le vagin puis la cavité utérine sous contrôle de la vue. L’hystéroscope est relié à un système vidéo permettant à l’opérateur et aussi à la patiente de suivre la progression de l’examen.
La cavité utérine est doucement distendue grâce à l’injection d’un faible volume de sérum physiologique. On peut alors apprécier sa forme et son volume, l’aspect de la muqueuse utérine, l’existence de polype, de synéchies ou de fibromes intra-cavitaires.

L’examen peut être complété par une biopsie d’endomètre qui est un petit prélèvement de la muqueuse utérine. Cet échantillon sera analysé à la recherche de signes d’inflammations (endométrite) voire de cellules anormales.